samedi 29 décembre 2007

Le vélotaf

Le vélotaf, c'est quoi ?

vélotaf ou vélotaffe [velotaf] nom masculin
étym. XXIe s. vélo-boulot-écolo ; contraction populaire

* Bicyclette utilisée comme moyen de transport sain pour se rendre sur son lieu de travail. Faire du vélotaf : vélotaffer. A vélotaf ; (critiqué) en vélotaf ; sur son vélotaf. "Pour être en forme et préserver la planète, le vélotaf leur apparut comme l'alternative à l'automobile la plus évidente" (H.de Balzac).
* Par ext. Vélotrain, vélofac, vélochomdu, vélopotes, vélobus, véloplage, véloshopping, etc.
> déplacement à vélo effectué dans un but utilitaire et qui n'exclut pas le plaisir.



Si vous utilisez votre vélo pour vous rendre au boulot ou pour tout autre but utilitaire, Vélotaf.com est le forum de référence pour trouver les réponses à vos questions. Plus que de simples discussions pratiques sur les itinéraires, la sécurité et les équipements, vous y trouverez aussi des discussions traitant l'engagement du vélotaf ainsi que sa considération sociale et politique. En somme, une multitude d'idées déterminant ce simple acte matinal : choisir son vélo plutôt que sa voiture.

lundi 17 décembre 2007

Le vélo a un prix, notre esprit aussi

Angers, par une initiative aussi imparfaite qu'originale, fut une des rares villes à proposer un système entièrement gratuit de mise à disposition de bicyclettes.

Jugeant probablement les retombées pratiques insuffisantes au regard de l'enjeu - le centre ville sera très prochainement inaccessible à la circulation automobile mais le vélo n'est pas devenu pour autant le premier mode de déplacement des angevins - la municipalité actuelle - certainement peu satisfaite de l'impact médiatique de l'opération - en une parfaite illustration du consensus apolitique (qu'est-ce que je parle mal, c'est "transcendant les clivages" qu'il faut dire) qui caractérise notre époque, s'entend avec l'opposition pour faire de l'éco-affichage à peu de frais.

Et pour cause, il n'en coûtera au vainqueur des prochaines municipales que ton intégrité, ami cycliste.

Je m'explique.

A moins d'être récemment rentré de tes vacances passées dans une autre galaxie (en vélo, chapeau), tu as nécessairement eu vent de cette réussite interplanétaire que fut l'entrée en service du Vélib'.

Pour sûr, on a davantage entendu parler en quelques mois des utilisateurs branchés de ce nouveau service que de tous les cyclistes urbains anonymes (et dangereux, et irresponsables, et...) depuis le début du millénaire. Touché par la grâce Delanoienne, la mairie a donc laissé glisser l'idée, applaudie presque sans condition par l'opposition municipale, de décliner cette fomule à la sauce angevine. Nul doute qu'ainsi la dimension cycliste de la douceur angevine sera bien mieux reconnue. Tant pis si les jeunes de "I Love Angers" (qui distribuent des tracts pour Béchu sans bien évidemment n'avoir aucun rapport avec l'UNI/UMP, ah, ah, ah) se précipitent à confondre vélo et vélib' et à ne reconnaître qu'à ce dernier la qualité de "mode de déplacement propre et économique".

Un peu léger pour s'énerver me diras-tu.

Pourtant...

Certes, je n'ai pas la prétention de t'apprendre qu'un grand entrepreneur français se trouve derrière la mise en service des vélib' parisiens. Je ne t'apprendrai pas non plus qu'il a fait - grassement - fortune grâce à la publicité.

Sais-tu en revanche comment s'est faite cette fortune ?

Pour faire simple, une collectivité publique possède son espace public (la rue, les équipements collectifs...) et en réglemente l'usage. Toute "occupation" de cet espace doit satisfaire certaines exigences, et notamment donner lieu au paiement d'un droit d'occupation. Decaux fut un des pionniers de l'affichage publicitaire et conçut un modèle dont le succès ne s'est pas démenti depuis. En fait, les villes ont cru faire une bonne affaire en obtenant de ce grand philanthrope l'implantation d'abribus et de plans de ville, en l'échange de notre liberté visuelle (désolé, j'aime pas plus la pub que toutes les autres formes de manipulation mentale) puisque celui-ci encaisse les sommes versées par les annonceurs pour placarder leurs réclames de mauvais goût un peu partout sur notre passage.

Au fil d'une extension constante de ce modèle, de montages contractuels douteux et de péripéties judiciaires s'étalant sur des années, nous en sommes parvenus à la situation qui prévalait jusqu'à peu : les communes, habituées à accepter la pollution publicitaire en échange de l'installation et de l'entretien d'un mobilier urbain souvent luxueux et parfois inutile, sont devenues de fait le premier appui des publicitaires dans l'espace public.

Non contents de nous vendre leurs gros cubes à longueur d'années, ils voudraient en prime que la petite reine vienne ajouter sa caution !

Sous prétexte de balancer 2000 enclumes pour bobos qui n'auraient jamais envisagé de mettre leurs fesses sur un vélo sans le buzz médiatique qui va autour, ils ne proposent rien de moins que d'amener nos esprits à associer ce fantastique moyen de transport qu'est la bicyclette à la pub, histoire d'enraciner celle-ci encore plus profondément...

Perso, ça ne me convient pas comme deal, et n'y vois pas une réaction provinciale, s'il-te-plaît, c'est simplement que j'accorde un peu de valeur à ce qui se passe entre mes deux oreilles (et aussi un peu à ce qui se passe entre les tiennes).


Le vélo, c'est la voiture du futur

Le vélo, c'est la voiture du futur. A moins que ce ne soit la voiture qui soit le vélo du futur...

Michel de Broin, canadien et artiste contemporain, a retiré toutes les composantes superflues d'une Buick Regal 1986 pour réduire au minimum le poids du véhicule tout en en conservant l'apparence. La carrosserie a ensuite été équipée d’un ensemble mécanique constitué de quatre pédaliers autonomes permettant aux passagers de former un groupe autopropulseur. Une transmission a été mise au point afin de transmettre la puissance fournie par les passagers aux roues motrices et faire varier la démultiplication entre cyclistes et roues afin d’assurer leur accouplement progressif pour les démarrages. Capable d’atteindre une vitesse maximale de 15 km/h, cette voiture modifiée porte la résistance au culte de la performance à un niveau inédit. Mise à la disposition du public, cette voiture à propulsion partagée a permis à quelques volontaires de circuler dans les rues de New York afin de ralentir un peu plus le flot de la circulation.


samedi 15 décembre 2007

Flash mob à vélo

Un "flash mob", terme anglais, traduit généralement par foule éclair ou mobilisation éclair, est le rassemblement spontané d'un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer quelque chose de particulier avant de se disperser rapidement. Généralement organisé au moyen d'Internet, les participants ne se connaissent pas pour la plupart.
Le Flash mob peut se révéler être un outil efficace pour une nouvelle forme de convivialité urbaine, de contestation et une réappropriation de l'espace public, comme nous le démontrent les cyclistes urbains de Lübeck (Allemagne du Nord).




En savoir plus sur les flash mob...

dimanche 9 décembre 2007

Ceci n'est pas un horodateur

Le cycliste peut détourner certains objets urbains de leur fontion première ou de leur utilisation. Aprés y avoir accroché son vélo, cette drôle de machine que l'on nomme horodateur pourra accessoirement servir d'horloge, quant au stationnement interdit, il revêtira un non-sens. Ces détournements cyclistes démontrent en partie comment, à vélo, l'on échappe au système technico-social lié à la voiture.














"Un des grands aspects oubliés de la voiture, c’est son énorme capacité à transformer l’espace autour de nous et nos modes de vie. On acquiert pas simplement une voiture, on acquiert aussi toute une nouvelle relation à l’espace et au temps, de la pollution, du bruit, des amis différents, des relations différentes, un statut différent, un travail pour la payer, et des infrastructures énormes qui incluent entre autre, des routes, des voies rapides, des stations essence, un habitat disséminé, des hôpitaux pour les blessés, des garages, des parkings et des horodateurs, c’est ce qu’on peut appeller le système technico-social lié à la voiture."
(citation de François Schneider - source : Les renseigments généreux)

samedi 1 décembre 2007

Petroleum party à Angers

La fin de l'ère du pétrole bon marché va irrémédiablement entraîner la fin du monde tel que nous le connaissons. L'échéance, proche, nous laisse très peu de temps pour éviter le chaos. Les solutions existent-elles ? N'est-il pas déja trop tard pour chercher une alternative au pétrole ?
Nous pouvons certes dés à présent envisager la sobriété enérgétique dans un contexte flagrant de gaspillage. La seule issue possible consisterait donc, en premier lieu, à amorcer la décroissance pétrolière.

La fin du pétrole bon marché peut être vue comme une catastrophe, mais aussi comme une fantastique opportunité de diminuer le trafic insoutenable et de relocaliser l'économie. Pour en arriver à ce modèle d’alter-développement, c’est dès à présent qu’il faut amorcer une véritable révolution écologique et sociale des mentalités. Chaque jour qui passe apporte davantage d’éléments de preuve que notre mode de vie d’aujourd’hui condamne tout simplement notre existence de demain. La décroissance semble donc inévitable, mais sera-t-elle socialement juste ? Si l'on ne s’empare pas rapidement de la question, nous pouvons craindre que le capitalisme, fort de son extraordinaire capacité de récupération, ne s'en charge, au profit exclusif des dominants, et surtout au grand préjudice de l'humanité.

En Grande-Bretagne - pays reconnu depuis les années 1980 pour son avant-gardisme en matière de politiques sociales et imité depuis quelques années déjà par les froggies d'outre-manche - certains (oh, des doux dingues sans pouvoir; juste leur 1er ministre, quoi...) ont pu suggérer l'instauration de quotas individuels d'émission de carbone. Chacun aurait un droit contingenté d'émission, et tous ses achats, tous ses déplacements, toute sa consommation, y compris pour le chauffage ou la cuisine, seraient décomptés de ce montant maximal. Bien entendu, des dépassements seraient inévitables (on estime ainsi qu'à l'heure actuelle, si l'on divise par la population mondiale la quantité de CO² que la planète peut absorber, un aller-retour aux Etats-Unis en avion équivaut à 1 an de quota individuel...), et assortis d'un prix. Aux pauvres - éventuellement écologistes de longue date et refusant depuis toujours de prendre part au massacre - les restrictions dures, aux riches - marchands d'armes, de lotissements, de crédits, de véhicules tous terrains Ushumachin ou de temps de cerveau disponible - la possibilité, grâce au marché des "droits à émettre", de récupérer les quotas et donc de s'approprier de manière exclusive les attributs de la civilisation de surconsommation occidentale. Qui n'a jamais rêvé de disposer d'un réseau de milliers de kilomètres d'autoroute pour soi tout seul n'a jamais couru le trophée Andros, comme c'est le cas de Jean-Pierre Pernaut, notre Victor Hugo du 21 ème siècle...

Bref, la démocratie va mal. Et en la matière, hors le dialogue et l'échange de vue entre les premiers intéressés (et notamment nous les citoyens concernés de la France d'en bas), point de salut. Alors que l'on cherche à nous isoler toujours davantage et à nous mener au repli sur nous-mêmes, il pourrait être bon de multiplier les initiatives pour affirmer notre confiance en nous-mêmes et en la justesse de nos vues et pour diffuser l'information sur ce qui finira très prochainement par rattraper notre société dans son ensemble. Les rassemblements ne sont pas encore interdits, profitons-en.

Parce que, Grenelle ou pas, nous préférerions décider de nous-même des adaptations à mettre en oeuvre, parce que nous n'entendons pas demeurer passifs pendant que TF1 et l'ORTF nous indiqueraient la marche à suivre, parce que nous n'entendons pas laisser le champ libre à la mise à l'index des seuls comportements individuels qui ne ferait que préfigurer le fascisme de demain, pourquoi ne pas envisager un rassemblement à l'occasion du seuil de dépassement du baril de pétrole à 100 dollars, pour une petite balade spontanée à vélo ?

A défaut d'un banquet digne de 1848, nous pourrions toujours ensuite prendre un moment pour échanger nos vues sur l'avenir...

(cliquez sur le flyer pour l'aggrandir,
suivez patiemment la hausse inévitable du cours du baril
et
préparez-vous à faire la fête !)

mercredi 21 novembre 2007

Petit traité de vélosophie

Petit traité de vélosophie :
Le monde vu de ma selle
Didier Tronchet

Quatrième de couverture
"Et si le vélo était avant tout un moyen de déplacement intérieur ? Une formidable occasion de redécouvrir la ville, mais aussi soi-même... A travers une foule d'anecdotes savoureuses, d'envolées théoriques implacables et volontiers cocasses, sans oublier quelques bouffées d'indignation pamphlétaires contre la barbarie automobile, ce Traité de vélosophie démontre, par l'humour, que le vélo est un outil libérateur de la pensée. Sur un ton léger, mais percutant, l'auteur propose une manière inédite de penser la ville de demain, une ville enfin redevenue humaine après s'être vouée au totalitarisme motorisé. Aussi, quand vous verrez passer un cycliste, ne vous fiez pas à son allure inoffensive. A sa façon il est en train de changer le monde..."

Savourez quelques extraits vélosophiques sur le site de l'association Présence du Touch.

jeudi 15 novembre 2007

Entretien et réparation

Si votre vélo a besoin d'un entretien ou d'un petit réglage, nombreux sont les cyclistes angevins prêts à vous donner un coup de main. Voici les bons tuyaux du mois de novembre :

Samedi 17 novembre de 15h à 17h :
L'association Place au Vélo sera présente aux Trois-Mâts, le centre socio-culturel du quartier des Justices, pour proposer gratuitement petit entretien et conseils techniques.

Dimanche 25 novembre à partir de 15h :
L' atelier vélo de l'association l'Etincelle, c'est l'occasion d'entretenir et de réparer son vélo en profitant du matériel mis à disposition. C'est aussi un moment d'échange des savoirs, que vous soyez novice ou initié en mécanique.


mercredi 14 novembre 2007

La citation du mois

"La vie, c'est comme une bicyclette,
il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre."
Albert Einstein

samedi 10 novembre 2007

Live bicycle, le film


"Live Bicycle est un documentaire consacré au vélo, au mouvement de la Critical Mass et au thème de la mobilité durable/soutenable. Mouvement planétaire de cyclistes, la Critical Mass exige que le vélo reprenne sa place dans le plus quotidien des espaces publics : la rue. Le vélo, seul moyen de transport individuel absolument non polluant, au lieu d'être encouragé, est au contraire de par le monde poursuivi par la plupart des réglementations et des gouvernements .
Le film a été tourné pendant les trois jours de la Critical Mass mondiale qui a eu lieu à Rome les 26, 27 et 28 mai 2006."

La bande annonce :

mercredi 7 novembre 2007

Manifeste des sans-voie "irresponsables"

Des centaines de milliers de cyclistes roulent au quotidien dans les rues des villes françaises. Ils et elles le font dans des conditions dangereuses parce que les véhicules motorisés se sont accaparé la rue, avec le soutien des pouvoirs publics et au mépris des usagers de la voirie les plus vulnérables.

Alors oui, pour essayer de devancer la meute motorisée (dont ils doivent sinon supporter le bruit et l'odeur lorsqu'ils rentrent harassés du travail - ou des assedic - ou qu'il s'y rendent...), il arrive aux cyclistes de passer au rouge, comme le fait n'importe quel piéton ; et alors oui, il leur arrive aussi de prendre un sens interdit, parce qu'il est moins dangereux de croiser une voiture ou une moto que de se faire doubler par elles. Mais, au nom d'un code de la route conçu exclusivement pour les véhicules motorisés, l'autorité publique ne trouve rien de mieux que de sanctionner ces cyclistes, et au prix fort.

Je déclare que je suis l'un-e de ces cyclistes : légitime, mais illégal-e (du moins en France). Je déclare avoir brûlé un feu, avoir pris un sens interdit. Je déclare que, pour ma sécurité, je continuerai à le faire, dans le respect absolu des piétons et sans gêner les autres usagers, tant que n’aura pas été mis en place le code de la rue que nous réclamons.

Signez le manifeste.

vendredi 2 novembre 2007

Eloge de la légèreté

Faire du vélo à Angers, c'est dangereux ?

Faire du vélo à Angers, est-ce dangereux ? C'est la question que vous est posée sur le forum du site Maville.com. "C'est l'auto qui est dangereuse pour les cyclistes" aurait répondu Didier Tronchet afin de démasquer ce glissement sémantique. La présence de chaque vélo sur le bitume est un peu un acte de courage, c'est vrai. Mais à force de pratique, il s'avère beaucoup moins dangereux qu'on ne le répète.


L'incohérence du réseau cyclable semble être le premier point avancé par les cyclistes angevins. Cette situation est en fait vécue par tous les cyclistes urbains. Au point que certains aient eu l'idée de réaliser un bétisier. Je vous invite à découvrir celui de l'agglomération Grenobloise, qui promeut le slamon-vélo entre les poteaux, celui de Clermont-Ferrand, avec sa célèbre piste à angle droit , celui de Toulon pour les adeptes du freestyle et bien entendu celui d'Angers avec ses stops inutiles .
(wouh ouh, on se réveille les urbanistes, ce serait plutôt sympatoche d'arrêter de nous mettre des batons dans les roues. Nous aussi, on a une vie à mener, tout comme vous, alors on va pas poireauter à ce stop débile...). Grosso-modo, vous l'aurez compris, chaque agglomération a ses aménagements spécifiques et ses propres consultants, les "monsieur Vélo" qu'on les appelle...

"Pour ceux qui n’utilisent leur vélo qu’à Belle Ile et pour tous les inconditionnels de la bagnole, la réponse est évidente : il faut plus de pistes cyclables ! Chez les militants en revanche, la position est moins tranchée. Si la plupart des cyclistes apprécient les contre-sens cyclables et les aménagements le long des routes à fort trafic, beaucoup pensent que les pistes cyclables ne sont pas la solution en ville. Elles isolent les cyclistes et empêchent une bonne cohabitation autos-vélos." L'association Pignon sur rue, basée à Lyon, propose d'ouvrir le débat, Vélo² Ville d'Angers soutient : pour ou contre les pistes cyclables ?

mercredi 17 octobre 2007

Le déclin de l'automobile a-t-il commencé ?


Notre société de surconsommation comptait jusqu'à présent peu d'individus prêts à ne serait-ce que limiter l’utilisation de leur véhicule automobile. Celui-ci demeure en effet largement symbole de liberté individuelle. Et pour cause, notre autonomie passe par la possibilité de nous rendre où notre envie nous porte, quelle que soit la distance et quels que soient les horaires des transports en commun, par trop populaires. Peu importe les embouteillages sur l’autoroute des vacances ou sur le périphérique, nous nous contentions habituellement de pester et jurer une fois bloqués dedans.

Il n’est donc pas surprenant que le parc automobile ait augmenté constamment en volume. Il n’est pas plus illogique, mais en revanche beaucoup plus surprenant, de constater que le kilométrage moyen par véhicule baisse pour sa part de manière constante.

Personne n’ignore désormais plus la hausse des cours des matières premières et surtout du père de notre civilisation industrielle : le pétrole. Ces hausses se répercutent sur les prix à la consommation. Ceci était prévisible et annoncé de longue date par certaines voix, demeurées longtemps peu audibles, mais il semble qu'enfin les comportements individuels commencent à accuser le coup de cette progression des prix, qui aura réussi là où la sensibilisation écologique aura échoué.

Malgré cette hausse en effet, le budget moyen consacré par les français à l’automobile demeure stable, ce qui permet à Insee Première d’affirmer ici que ce budget s’adapte aux prix des carburants, tout comme les prix des équipements s'adaptent à l'évolution des dépenses des particuliers mais c'est une autre histoire. Toujours est-il que le nombre de kilomètres parcourus a BAISSÉ en 2005. Encore quelques dizaines d’euros le baril et c’en sera terminé de la suprématie automobile et peut-être de l’urbanisme complaisant.

Nous pouvons raisonnablement rêver d’assister à la révolution cycliste, mais est-ce si simple ?

Ne faut-il pas plutôt craindre les conséquences d’un tel bouleversement qui ne s’accompagnera probablement pas d’une refondation de l’organisation de notre société ? La voiture ne se trouvera-t-elle pas renforcé dans son statut de signe extérieur de richesse, de symbole d’appartenance à la société efficace, productive et socialement légitime une fois que seules les populations solvables – et donc intégrées au monde si sélectif du travail stable – pourront encore prétendre se rendre librement où elles le désirent ?

L’inaccessibilité du déplacement automobile emporte-t-elle rupture avec le modèle actuel, qui érige la capacité de consommation comme jauge indépassable de la valeur des vies ? Je crains que non, mais n’hésitez pas à me faire connaître votre point de vue sur le sujet.

Et puis bon, ne boudons pas notre plaisir. La bagnole recule ; c’est parti pour durer et se renforcer : Hip Hip Hip...


dimanche 14 octobre 2007

La citation du mois

A la mémoire d'André Gorz.

"Le vice profond des bagnoles, c’est qu’elles sont comme les châteaux ou les villas sur la Côte : des biens de luxe inventés pour le plaisir exclusif d’une minorité de très riches et que rien, dans leur conception et leur nature, ne destinait au peuple. A la différence de l’aspirateur, de l’appareil de T.S.F. ou de la bicyclette, qui gardent toute leur valeur d’usage quand tout le monde en dispose, la bagnole, comme la villa sur la côte, n’a d’intérêt et d’avantages que dans la mesure où la masse n’en dispose pas. C’est que, par sa conception comme par sa destination originelle, la bagnole est un bien de luxe. Et le luxe, par essence, cela ne se démocratise pas : si tout le monde accède au luxe, plus personne n’en tire d’avantages ; au contraire : tout le monde roule, frustre et dépossède les autres et est roulé, frustré et dépossédé par eux."

Extrait de "L'idéologie sociale de la bagnole" d'André Gorz, publié dans la revue Le Sauvage en 1973.

samedi 6 octobre 2007

Le vélo et le Hip-Hop

Loin de la thématique récurrente du gangsta-rap qui tourne autour de sujets comme la plastique des femmes, les grosses voitures ou les armes à feu et joue sur ces fantasmes pour construire des personnages en général sans lien avec leur vraie personnalité, il est d'autres rappeurs qui semblent plus en phase avec le quotidien réel...
Voici deux clips, le premier de Trunk Boiz intitulé "Scraper bike", l'autre de Cool Kids. Quand le rap rencontre le vélo...





Nate Byerley et Paul Freedman, co-fondateurs de Rock The Bike, ont mis au point un générateur qui permet de transformer l'énergie humaine en électricité afin d' alimenter une boite à rythme.




Le graffiti est aussi à l'honneur. Des "graffiti tour", balades citadines à pied ou à vélo, s'organisent à Londres, Amsterdam, New York ou Berlin.

"Alexandre Orion se livre à une session de graff dans le tunnel Max Feffer.
Quand la police arrive pour l'en empêcher, elle découvre que l'artiste ne possède ni bombe, ni peinture d'aucune sorte. Il est seulement équipé de chiffons mouillés et dessine des séries de têtes de mort en nettoyant les particules noires déposées par la fumée des pots d'échappement."
(source : Fluctuat.net).

jeudi 27 septembre 2007

Critérium des fossoyeurs

Le collectif Vélocifer à le regret de vous inviter à un rite funéro-vélocipédique de vitesse et d'orientation qui se déroulera le dimanche 21 octobre 2007. Rendez-vous à 13h00 devant le n°10 de la rue Valentin Haüy à Angers. Cliquez sur le flyer pour plus d'infos.

lundi 24 septembre 2007

Autogestion & solidarité cycliste

Les 135 travailleurs de l’usine de fabrication de vélo Bike Systmes GmbH (dans la province de Thuringe Nordhausen - Allemagne) occupent leur usine depuis le 10 juillet 2007. Ils ont décidé de reprendre la production en autogestion. A cet effet, ils ont besoin d’une commande de 1800 vélos d’ici le 2 octobre. Les travailleurs de l’usine, en collaboration avec le syndicat anarchosyndicaliste FAU, lancent un appel à la solidarité.


News 12/10/07 : la campagne "strike.bike" est un succés ! (A voix autre)

dimanche 23 septembre 2007

JC Decaux, le marchand de vélo

"Jean-Claude Decaux a la réputation d'être inaccessible et de ne jamais s'adresser à la presse et encore moins aux caméras". Jérôme Messaoud Fenez à réussi a déjouer la vigilance de ses conseillers en communication pour réaliser cet interview lors de l'inauguration de Vélib'.



JC Decaux : "c'est pas un gadget le vélo. Moi, l'idée m'est venue (celle des vélos en libre service) parce que je fais énormément de bicyclette (comprendre le samedi dans la forêt de Rambouillet) pour mon plaisir personnel."

Comme une bonne idée n'arrive jamais seule, voici quelques références historiques qui permettront de rendre hommage aux véritables initiateurs du système de vélos en libre service :

A partir des années 60, Amsterdam va être au centre d'une révolution ou évolution culturelle qui va s'étendre sur presque 20 ans.
Les Provos, groupe d'anarchistes, mettent en pratique de nouvelles formes d'agitations. Ils proposent rapidement des solutions pratiques à des problèmes concrets en multipliant les initiatives.

A partir de l'été 1965, ils se réunissent sur la place du Spui pour lancer une action. Pour protester contre la pollution et les automobiles, ils mettent en circulation de nombreux vélos peints en blancs mis gracieusement à la disposition de tous, libres de toute taxe, à travers la cité. Mais ils seront confisqués par la police et le vol et le vandalisme anéantiront en quelques mois l'initiative. Malgré tout, cette action ludique mit les pouvoirs publics dans l'embarras et joua un rôle catalyseur pour qu'une meilleure place soit faite à la bicyclette dans l'avenir.

Depuis quelques années déja, Amsterdam a ressuscité ce concept mettant à la disposition du public des vélos blancs pour circuler en ville, mais cette fois-ci garantis contre le vol grace au système de stations. On retrouve désormais ce système dans de nombreuses villes à travers le monde. Des vélos blancs des Provos à Vélib' de JC Decaux, voici une démonstration frappante de la récupération de la contre-culture et de son intégration dans le consumérisme et la culture de masse. A fond la pub...


JC Decaux: "Je vais vous dire une seule chose. Le vélo, ce qu'il y a de génial, c'est que la voiture, le tramway, le taxi, la moto, le scooter, vous passez à la pompe prendre de l'énergie. Là, vous emmenez votre propre énergie et vous vous faites du bien. Trouvez-moi un modéle comme ça, ça n'existe pas. C'est un modéle ou le client apporte sa propre énergie, personne n'a pensé à ça."

Personne n'a pensé à ça...
Pour Ivan Illich, philosophe autrichien, passé un certain seuil de développement économique, les outils deviennent "contre-productifs". L'automobile et la vitesse structurent la société, elles sont donc partie prenante d'une véritable doctrine politique industrielle. Il écrira dans son célèbre ouvrage La Convivialité : "La solution de la crise exige une radicale volte-face: ce n'est qu'en renversant la structure profonde qui règle le rapport de l'homme à l'outil que nous pourrons nous donner des outils justes. L'outil juste répond à trois exigences: il est générateur d'efficience sans dégrader l'autonomie personnelle, il ne suscite ni esclaves ni maîtres, il élargit le rayon d'action personnel. L'homme a besoin d'un outil avec lequel travailler, non d'un outillage qui travaille à sa place. Il a besoin d'une technologie qui tire le meilleur parti de l'énergie et de l'imagination personnelle, non d'une technologie qui l'asservisse et le programme." C'est cette réflexion qui l'amena à écrire cette phrase, véritable défi à la pensée dominante: "Entre des hommes libres, des rapports sociaux productifs vont à l'allure d'une bicyclette, et pas plus vite.». (source)

mercredi 5 septembre 2007

La fabrique à souvenirs

100 cyclistes réunis lors du 3éme anniversaire, de quoi se fabriquer quelques souvenirs...



Deux articles parus dans Ouest France, rien de bien percutant mais si ça peut susciter chez d'autres cyclistes l'envie de rejoindre la plus grande coïncidence de cyclistes urbains jamais connue à Angers (rien que ça !).

"Ils veulent vélorutionner vos transports"
"La vélorution contre la pollution"

lundi 27 août 2007

Une date à retenir


Plus d'une centaine de cyclistes sont attendus. A chaque anniversaire, c'est l'occasion d'évoluer au travers d'un long peloton et d'entrevoir ce à quoi pourrait ressembler nos rues avec toujours plus de cyclistes. Ceci est une invitation à rejoindre la plus grande coincidence de cyclistes urbains sans organisateurs. Pour plus d'infos, faites un tour sur le forum.

vendredi 10 août 2007

Jours de Fête

Y'a quoi à la rentrée ? Des expos, des films, une véloterie, des balades, des lectures, une bourse d'échanges, etc. Cliquez sur l'image pour accéder au programme.

Bonnes vacances

Un rapide détournement de panneau pour souhaiter de bonnes vacances à tous les cyclistes urbains. Certains d'entre-nous se métamorphoserons en cyclotouriste durant la saison estivale. Pensez à vous alléger au maximum ou bien optez pour une caravane Airstream...


Lien pratique : warmshowers.org est une passerelle web donnant accès à une liste d'internautes offrant l'hospitalité aux cyclotouristes. C'est l'hôte qui détermine l'étendue de son hospitalité : du simple espace pour monter une tente aux repas et de la douche chaude à un lit douillet.

dimanche 24 juin 2007

La fête du vélo vue d'en haut

Voici un récit trés personnel et livré à chaud de la fête du vélo en Anjou, qui avait lieu aujoud'hui dimanche 24 juin 2007.
7h15 : le réveil sonne.
7h25 : le réveil sonne toujours, j'ai enfin la force de me lever. J'ai encore quelques séquelles de ma bringue du samedi soir. Ensuite, café, douche, je vous passe les détails...
7h45 : en selle sur mon tallbike ! (La veille, j'ai pris le temps d'y aposer quelques autocollants à l'effigie de la Vélorution, histoire de faire un peu de propagande...)

Je dois traverser Angers puis Trélazé avant de rejoindre la levée de la Loire réservée aux cyclistes de 08h à 18h. J'appréhende un peu de devoir traverser la ville perché sur cet engin. J'ai eu à plusieurs reprises l'occasion de l'essayer au coin de la rue mais c'est la première fois que j'entame un tel périple avec. Finalement, la traversée d'Angers se déroulera sans encombres, le trafic à cette heure de la journée étant presque nul et il m'aura suffit d'anticiper de loin, plus loin qu'à l'habitude, le passage des feux tricolores, pour que je n'ai pas à m'arrêter ou à griller le feu. Car bien évidemment, la conduite d'un tallbike a cette particularité, celle de compliquer quelque peu les arrêts...

8h20 : ça y est ! J'y suis ! La levée de la Loire rien que pour nous les cyclistes ! Eh hop, je me fond dans la masse. Ah zut, non, pas du tout en fait. On m'a remarqué du haut de mon engin. Les questions, souvent ironiques, fusent dans tous les sens :
- "Y fait beau là haut ?"
- " Y'a un peu de vent mais la vue imprenable sur la Loire, ça compense..."
- "C'est toi qui l'a fabriqué ?"
- "Oui, avec mes potes du gang Rayons d'Action ..."
- " Vous l'avez breveté ?"
- "Heu, je pense qu'il est un peu tard, on est pas les premiers. (le giraffe lamplighter date de 1898)
- "Et comment tu fais pour descendre ? Et comment tu fais pour monter ?"
- "bah comme ça! (démo)"
...







Petite halte à la Ménitré, au port Saint Maur. Un cadre de carte postale. On peut y apercevoir une toue, bateau de Loire traditionnel. Diverses associations ont monté leurs stands. J'y rencontre Xavier, coursier à vélo sur Angers, qui viens faire la promo de sa nouvelle petite entreprise La cyclopostale.
11h00 : direction Le Thoureil. Nouvelle buvette, nouvelle halte. Je me suis arrêté à toutes celles qui se trouvaient sur mon chemin. Je vous vois venir mais c'est pas (que) pour ça ! Ces buvettes sont tenues par des comités des fêtes et autres assos de village. Sans leur contribution, cette journée ne serait pas. J'apporte donc modestement mon soutien en me goinfrant de gateaux maisons. Mais cette buvette, celle-ci précisemment, est incontournable. Elle est tenue par des membres de la société de boule de fort de Bessé, nommée "le casino" par les intimes. L'ambiance est cette année assurée par un groupe de musique country, ça dépote ! Et plus ça dépote et plus les gens s'arrêtent. Et plus les gens s'arrêtent et plus on fait des rencontres !










16h30 : quoi, 16h30 ! Ah oui, quand même ! Bon bah ciao les bikers, à l'année prochaine !

16h40 : traversée du Thoureil, village de charme.

17h30 : J'aperçois une voiture calcinée à la Daguenière. Tout un symbole. La voiture est morte (tout au moins en ville) et cette vélorution tant nécessaire gagne peu à peu les esprits. Pourtant, dans les faits, les changements significatifs se font attendre. Tout le monde s'accorde à dire que c'est l'avenir, seuls pour quelques uns d'entre tous, c'est déjà le présent...


18h00 : J'arrive à Angers. Le trafic du dimanche soir m'attend. Aprés plus de 60 kms à tallbike, j'ai gagné en aisance. Je ne résiste pas à l'envie de m'engouffrer à travers les rangées de bagnoles et à tenir la dragée haute aux automobiles et tout particuliérement aux 4x4 ! Yeah ! De haut de ma selle, la vie est plus belle...

jeudi 21 juin 2007

On m'a piqué mon vélo !

Les statistiques sont formelles. La Fubicy confirme "qu'un cycliste sur deux s'est déja fait volé son vélo. En France, une enquête de l'IFRESI- CNRS a montré que 20 à 25% des cyclistes renoncent à racheter un vélo après un vol, et la majorité des autres se contente d'acheter un vélo d'occasion, bon marché, d'autant plus que le marché de l'occasion est alimenté en partie... par le vol. Cette enquête estime à plus de 400 000 le nombre de vélos volés chaque année en France (données de 1999 à 2001)."
L'ampleur de ce phénomène mérite que l'on se mobilise. Une nouvelle rubrique viens donc s'ajouter à ce blog. Elle servira à un espace de reflexion sur ce sujet et puisque l'on ne sait jamais, permettra aux cyclistes angevins victimes d'un vol d'y déposer une annonce.

jeudi 14 juin 2007

Velo & rythme samba

Parce que la samba est une musique populaire, elle se devait de rencontrer le vélo.
Voici une impro du collectif lillois BLNK. Le rythme est encore destructuré mais on sent qu'il ne manque pas grand chose. Continuez, ça viens !




On ne la présente plus : "bicycle samba", réalisée par John Hendicott en collaboration avec Sophie Clements. Aucun son n'a été ajouté.



mercredi 23 mai 2007

Aïe ! J'ai un vélo dans l'oeil...

Perdu dans la foule grouillante d'un village urbain de plus en plus globalisé, chacun connaît ce sentiment de transparence, d'anonymat. Pour en sortir, la seule solution est de retenir le regard d'autrui. En ces temps peu charitables que nous connaissons, il n'est que trois hypothèses dans lesquelles le passant gaspillera de son attention en arrêtant ses yeux sur vous :
a- Il vous connaît. Cette rencontre impromptue pourra indifféremment être plaisante ou fâcheuse, selon l'identité du promeneur et votre propre humeur.
b- Il ne vous connaît pas, mais quelque chose dans votre mise ou dans votre comportement lui apparaît comme digne d'attention et peut-être propice à moquerie. Classiquement, vous avez glissé sur la dernière marche de l'escalier et vous vous êtes étendu de tout votre long dans le hall de la gare, surpeuplé en cette heure de pointe.
c- Il ne vous connaît pas et, comme précédemment, quelque chose le surprend, mais cette fois ci de manière positive ou tout du moins ambiguë.
Pour provoquer une réaction de ce dernier type il est possible de faire étalage d'un signe extérieur d'opulence en affichant des atours dont le bon goût aura été préalablement consacré par un aréopage autorisé : L'important n'est pas que vous considériez Porsche comme le meilleur constructeur automobile du monde, mais bien que ceux qui vous voient au volant d'un tel bolide le pensent. Vous, après tout, n'en savez rien. Vous souhaitez juste que votre aisance matérielle vienne conforter votre ego en vous offrant une image valorisante.
Mais il est une autre méthode, à tout le moins plus humble mais pas moins efficace et que beaucoup pratiquent : la créativité.
Dans un flot de vélos toujours plus perfectionnés et onéreux mais surtout toujours plus conformes, les vieux clous qui furent un temps rouillés détonnent et ne passent que rarement inaperçus, pour peu qu'on les arrange un minimum.
C'est probablement ce qu'a dû se dire le propriétaire de ce véritable clown roulant, dont les couleurs ont au moins le mérite de rafraîchir la grisaille urbaine qui fait notre quotidien.

dimanche 20 mai 2007

Logos vélo

Des logos originaux réalisés par Manfred Klein qui s'avèreront bien pratiques pour réaliser vos flyers, tracts et autres dépliants ou bien encore pour agrémenter les billets de votre blog.


Téléchargez gratuitement ces logos sur Dafont.com ici.

vendredi 18 mai 2007

Le lièvre et la tortue

Du haut de son vélo, il est toujours insolite d'assister aux mini-courses urbaines que se livrent les automobilistes sur les boulevards. Départ en fanfare dés que le feu passe au vert, positionnement stratégique sur la double-voie, parfois à droite, parfois à gauche, accélération, freinage, changement de vitesse, dernière accélération, petit coup d'oeil dans le rétroviseur avant de se rabattre, freinage : gagné, premier au feu ! Vous avez effectué cinquante mêtres avec départ à l'arrêt en moins de 12 secondes. You are a winner. Nouveau feu rouge d'une durée de 16 secondes, merci de bien vouloir patienter...
En général, c'est à ce moment là que le cycliste que vous aviez gazé au dernier feu se pointe à nouveau, et se positionne juste devant vous sur la "ligne d'arrivée". Cela fait irrémédiablement penser au conte du lièvre et de la tortue. Et si cette fable était poussée à son paroxysme ? Les cyclistes strasbourgeois pourront bientôt tourner à droite quand le feu est rouge. Terrain d'expérimentation, cette mesure pourrait être généralisée sur tout le territoire.

Les cyclistes strasbourgeois pourront bientôt tourner à droite quand le feu est rouge.
Source : site de la ville de Strasbourg

Le Maire de Strasbourg et le Président de la Communauté urbaine se réjouissent que les 100 000 cyclistes de l'agglomération soient bientôt admis à tourner à droite aux feux rouges sans commettre d’infraction tout en respectant la priorité accordée aux piétons. Strasbourg, avec ses 480 kilomètres de pistes, demeure la 1ère Ville cyclable de France et semble plus que jamais déterminée à faire ce qu'il faut pour le rester.
Dominique Perben, Ministre des Transports, de l’Equipement, du Tourisme et de la Mer vient de proposer d’expérimenter à Strasbourg, le « Tourne à droite » pour les cyclistes quand le feu est au rouge.

En effet, sous certaines conditions, les cyclistes arrêtés à un feu rouge pourront poursuivre leur chemin à droite et continuer sur cette voie.
Ce nouvel aménagement facilitera leurs déplacements grâce à un gain de temps certain. Ainsi, le cycliste sera favorisé par rapport à l’automobiliste.

Cette possibilité de « Tourne à droite », qui existe à l’étranger et notamment en Belgique est réclamée en France par les cyclistes et leurs associations représentatives. Strasbourg, capitale de l’Europe, est aussi un territoire d’expérimentation des mesures adoptées chez nos voisins européens et participe ainsi à l’harmonisation des règles de circulation.

Hubert Peigné, coordonnateur interministériel pour le développement de l’usage du vélo devrait se rendre très prochainement à Strasbourg pour étudier la faisabilité de l’expérience « Tourne à droite » sur le territoire de la Ville et la Communauté urbaine de Strasbourg.
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Des expériences bien plus surprenantes ont lieu dans d'autres pays de l'Union européenne. Comme aux Pays-Bas, où il existe désormais des villes sans panneaux. L'absence de signalisation et d'indications de priorités responsabiliserait ainsi les usagers sur le partage de l'espace public et sur la nécessité de cohabiter de façon civique. Plus d'infos ici.

jeudi 17 mai 2007

Entretien et réparation

Si votre monture a besoin d'une menue réparation ou d'un petit réglage, nombreux sont les cyclistes angevins prêts à vous filer un coup de main. Voici les bons tuyaux du moment:

* Un atelier bricolage à lieu à L'Etincelle chaque quatrième dimanche du mois, à partir de 15h. (Faites un tour sur le programme de cette association pour vous assurer que celui-ci aura bien lieu...)


* Dans le cadre du festival "un dimanche de fête à la campagne" organisé par l'association Paradigmes, Nico vous propose ses services pour remettre votre vélo en état. C'est le 27 mai, à partir de 10h à la Ferme de Paula - Suie - 49640 Daumeray.

* Place au vélo, l'asso Fubicy locale, organise de temps à autre un atelier brico-vélo. Le prochain en date aura lieu le samedi 09 juin en haut des Halles.

mardi 15 mai 2007

Ascension urbaine

A vélo vers d'autres sommets...

Groupement d'achat pour cycliste éclairé

Forts du réseau de connaissances qui s'est peu à peu constitué au sein du mouvement Vélorution, certains cyclistes en ont profité pour réaliser le deuxiéme achat groupé d'un éclairage plutôt révolutionnaire, se débarassant ainsi des soucis auquels chacun d'entre nous a dû être confronté.
Fini donc l'éclairage gourmand en piles qui vous lâche au milieu de la nuit, terminé le frottement de la dynamo qui rend les montées pénibles, fini le faux contact du cable électrique ou de l'ampoule qui grille au moindre choc.

Les lampes Iflash utilisent l’induction électromagnétique par le biais d'aimants néodynium. Chaque kit est composé d'une lampe avant et arrière ainsi que de quatres aimants. Fixées derriére les écrous de vos roues, ces lampes sont à l'abri des voleurs peu scrupuleux, à moins bien sûr qu'ils se décident à faucher votre vélo...

Ce second achat groupé a permis à chacun de se procurer un kit à moindre coût (25e au lieu de 36e pour un achat individuel) sans oublier les cyclistes n'ayant pas accés à internet.
Petite précision à apporter : ce produit n'est pas homologué en France. Il ne peut pas encore se substituer aux éclairages imposés par la loi. Gageons que ceci évoluera rapidement, la vélorution est en marche et il va bien falloir que les législateurs changent de braquet s'ils veulent éviter que les cyclistes urbains que nous sommes ne s'organisent en assemblée constituante !

PS : une coïncidence nocturne aura lieu à Angers au mois de Juillet, tenez-vous au courant, ça va scintiller.

mardi 24 avril 2007

Ghetto cyclable

Il était une fois un cycliste urbain chevronné. Habitant Trélazé, il envisagea de rejoindre le centre-ville d'Angers en passant par la rue des Perreyeux qui longe la clinique Saint-Léonard. Il n'y a pas si longtemps encore, il y partageait le bitume avec les automobilistes. Une bande cyclable, certes peu large, y avait été dessinée, qui suffisait à rendre le partage de l'espace légitime au yeux des automobilistes. La chaussée étant suffisamment large pour accueillir autos et vélos, tout se passait donc à peu près pour le mieux dans le meilleur des mondes...



Puis un jour, des élus locaux, à grand renfort de consultants en voirie et urbanisme, définirent une politique cyclable d'envergure devant faciliter le trajet du cycliste et pacifier la ville au passage. Après d'interminables études et recherches, le projet fut lancé, achevé et finalement, trois coups de peinture plus tard, inauguré en grandes pompes.



Mais quel ne fut pas leur désarroi quand le cycliste fut venu. Il s'avéra que celui-ci persistait à rouler sur la chaussée avec les automobilistes malgré les récurrents coups de klaxons de ces derniers qui du coup ne supportèrent plus sa présence.
Les élus, agacés, lui demandèrent :
-"Mais monsieur, pourquoi n'utilisez-vous pas notre nouvel aménagement ? Une si belle piste, construite à grand renforts de centimes d'euros et largement annoncée dans les médias locaux. Vous y seriez fort aise, à n'en point douter, ainsi installé loin des voitures !"
Le cycliste répondit :
-"Vous vous méprenez, messieurs, je ne m'y sens pas en sécurité. Avant, mon trajet empruntait, fort logiquement, une ligne droite. S'il est généralement sécurisant d'être à l'écart du trafic, ici tel n'est pas le cas. A trois reprises, je dois marquer un arrêt et laisser la priorité aux automobilistes. Trois intersections, autant d'occasions de collision en cas d'inattention, de ma part ou de celle d'un automobiliste, alors qu'avant jamais nos chemins ne se croisaient ! J'ajouterai de surcroît que si j'utilise le vélo en ville c'est que celui-ci constitue un moyen de transport rapide, or vos aménagements me soumettent au trafic automobile et m'imposent un parcours qui me fait perdre beaucoup de temps."
Les élus ne surent que dire. Eux qui avaient investi tant de centimes d'euros dans cet ouvrage sans jamais rechigner sur les efforts des employés municipaux avaient pourtant oublié un détail essentiel, pourtant dans l'air du temps : procéder à une concertation, consulter le principal intéressé...

samedi 21 avril 2007

Un vélo lévitant

Non, il ne s'agit pas de l'histoire d'un cycliste fou furieux gymkhanant entre les files de boîtes en métal arrêtées par un archaïque feu rouge, mais bien d'une bicyclette en état de lévitation. Il ne s'agissait pas davantage d'une hallucination dûe à quelque abus de boisson. Et pour cause, cette rencontre a eu lieu en arrivant au Donald's pub, pas en en sortant...
Rien de plus à dire à propos de ce superbe bicloune de course taillé pour les virées sauvages sur bitume urbain.

Qui a dit que la bicyclette ne permettait pas de prendre de la hauteur ?

Laissez votre égo au garage

Des bouquins, j'en aurais un certain nombre à vous conseiller, mais il en est un, assez récent, qui mérite d'être présenté alentour, même s'il ne parle qu'accessoirement de bicyclette. Oeuvre de vulgarisation rédigée par une plume de qualité, celle d'Hervé Kempf, ce petit livre - quelques heures de lectures seulement - assure une mise en perspective de tous ces éléments diffus qui devraient clairement nous alarmer (la disparition fulgurante des espèces, le réchauffement climatique, la pénalisation du traitement de la pauvreté et surtout de la contestation potentielle, le dépérissement orchestré de la démocratie, l'enrichissement éhonté de certaines classes sociales possédantes à défaut d'être moralement méritantes...)
Il ne suffira certes pas de rouler à bicyclette pour sauver notre civilisation, mais si nous souhaitons la voir survivre, nous opterons forcément, dans nos déplacements les plus quotidiens, pour la petite reine... D'ailleurs nous sommes de plus en plus à l'admettre. Regardons autour de nous, à Angers les rues se remplissent peu à peu de bicyclettes, et pas seulement le dimanche. La vélorution est en marche, pas de doute, mais le rythme peut encore s'accélérer.
Faire connaître ce livre (qui doit être dispo dans certaines bibliothèques j'espère parce qu'il coûte 14 euros, quand même) ne saurait freiner le mouvement.
Pour ceux que la lecture ne passionne pas, il est possible d'écouter l'auteur exposer la teneur de son ouvrage lorsqu'il y était invité par Daniel Mermet dans l'émission Là-bas si j'y suis. Ca se passe ici.

lundi 16 avril 2007

Un zèbre dans la ville

Bon, vous me direz, ça ne présente pas un grand intérêt, mais ce n'est pas totalement mon avis. Moi je trouve plutôt ça rigolo de croiser pareilles manifestations gratuites de créativité. Ceux qui seraient tentés de comparer cette démarche avec celle des fanas de tuning auto seraient d'une mauvaise foi au moins partielle. Eh oui, le support fait toute la différence. Ici point de volant moumoute, et je doutes que les sacoches à l'avant abritent 2,5 Kilowatts de son susceptibles de réveiller tous les habitants des quartiers traversés.
Qu'il s'agisse en plus d'un vélo pliant ajoute au charme et à l'utilité de la bête, qui constitue de la sorte un compagnon de voyage transposable facilement d'un cadre urbain à un autre... La SNCF peut faire des progrès pour faciliter l'intermodalité, spécialement sur les grandes lignes. M'enfin, les infos pratiques pour partir au bord de la mer, en train avec son vélo sous le bras se trouvent par.

Chapeau bas, l'artiste...

vendredi 13 avril 2007

Cyclisme de masse ?

A l'heure où une partie de la Chine tourne le dos au petit cheval de fer, celui-ci (re)gagne ses lettres de popularité en occident. C'est semble-t-il à Budapest que le record absolu a été enregistré en termes de manifestation cycliste de masse. Avec 30 000 participants en 2005, jamais un rassemblement n'a pu aussi légitimement prétendre à l'appellation de "masse critique".
Un tel spectacle ne se verra probablement pas sur Angers avant longtemps, même si ce ne sont pas les cyclistes qui manquent, mais rien n'empêche de rêver...



Sympa, non ? Ce fond sonore vous plaît ? Téléchargez le podcast "song in the key of bike" (43min/30,6mo) regroupant une selection musicale éclectique inspirée par la bicyclette.

Du nouveau ! 50000 cyclistes réunis le 22 avril 2007 à Budapest...




Quel avenir pour nos enfants ?

Quoi que l'on pense de l'expression "démocratie participative" et du concept qu'elle recouvre, force est de constater que celle-ci compte des réalisations à son actif.
Sans entrer dans une étude sociologique et urbanistique approfondie des quartiers d'Angers, on relèvera que ceux-ci, au travers de leurs "Conseils Consultatifs de Quartier", portent leur vision d'un cadre de vie plus agréable. Chacun en jugera. Celui du Lac de Maine, préoccupé par le stationnement anarchique qui semble le gagner, s'inquiète d'aménager des parcours piétonniers en son sein. Nulle part dans ses travaux il ne semble cependant se soucier d'encourager d'autres modes de déplacement qu'automobiles vers le centre-ville, pourtant distant d'à peine plus de 6 km.
Mais le meilleur n'est pas là. Parmi les retombées de son implication, cet organe se targue d'avoir fait oeuvre utile pour l'éducation de ses chères têtes blondes.
Voici ce que l'on trouve sur le site de la ville d'Angers :

Ce ne serait rien sans la légende associée qui énonce : " un dragster pour vos enfants, rêve ou réalité ?"
Trop gros pour être faux. Vous ne me croyez pas ? Allez voir ici ou encore .

Dans un autre parc à enfants, situé le long du boulevard Lattre de Tassigny, nos chères têtes blondes gouteront à l'aventure. Ce 4x4 tout terrain, paré d'animaux exotiques, invite les générations futures à parcourir la brousse tiers-mondiste dans le cadre d'un safari organisé...


C'est sûr, les déplacements doux ont de beaux jours devant eux, à moins que ce ne soient les marchands de camions, je ne sais plus. Enfin, on ne va pas trop se plaindre, ce n'est pas comme si notre ville était activement impliquée en faveur du "développement durable"...

lundi 9 avril 2007

Un peu de BMX et beaucoup de talent...


Démo de Bouyx, streeteur d'Angers

dimanche 8 avril 2007

Vélorution 07/04/007

Critical Mass et moi.

J’aime bien ce concept de masse critique.

D’infimes éléments s’ajoutent doucement, lentement, petit à petit... Et puis un jour tout bascule et c’est irreversible. Le hasard ou le destin a désigné l’élu, un élément que rien ne distingue des précédents si ce n’est que c’est lui qui va assumer la responsabilité du changement d’état, comme ça, sans même s’en rendre compte.

Un peu comme ces expériences que l’on faisait gamin en cours de chimie, goutte à goutte, jusqu’à que le liquide passe du violet à l’incolore (ou le contraire, mes souvenirs sont volatiles).

Citadin automobiliste ou mieux piéton, peut-être avez-vous été comme moi un jour le témoin du passage d’un joyeux cortège bigaré de cyclistes ? Où je vis c’est chaque premier samedi du mois en fin de journée qu’ils envahissent la ville pour une promenade à travers la cité.

Deux roues, trotinettes, rollers, n’importe quoi qui roule à l’huile de genou. Ils sont parfois déguisés, leurs montures décorées, le sourire aux lèvres. Vous ne pouvez vous empêcher de vous arrêter pour les regarder passer. Alors ils vous interpelent gentiment : "Rejoignez-nous avec votre vélo !" disent-ils simplement en choeur.

Derrière il y a cette idée de s’approprier autrement l’espace urbain, de lutter contre la polution, etc. Mais le "message", si message il y a, serait donc avant tout une invitation à participer. L’idée c’est donc de passer un bon moment ensemble en bougeant un peu son corps par la même occasion. Difficile de résister non ?

Bien entendu si le nombre devient conséquent cela commencera à faire sens (d’où le nom Critical Mass).
L’irruption de Critical Mass dans le monde des transports me fait inévitablement penser à celui des logiciels libres dans le monde tranquille des logiciels.

Pas de chef. Pas de course, donc pas de classement. Une utilisation d’internet pour s’informer et s’organiser. Un adversaire désigné (la voiture, ou tout du moins son omnipotence). Une irritation de ceux qui sont de l’autre côté de la barrière (manifestée ici par d’aussi récurrents que ridicules coups de klaxons). Un simple dénominateur commun : le vélo. Une destination moins importante que le chemin qui y mène. De l’art de faire du politique sans avoir l’air d’y toucher. Une ambiance festive. Un chien dans un jeu de quilles. Une irréverence pour les codes en vigueur qui apparaissent du même coup pas si naturels que ça. Une belle occasion de faire des rencontres en toute décontraction. Une alternative. Une forte capacité de séduction. Pas de clivage politique, l’acceptation de tous peu importe leurs origines et leurs contradictions, pas la moindre notion d’argent apparente. L’idée que c’est possible si un seuil est atteint. Des manifestations modestes mais planétaires. Une incitation à être vous aussi des leurs la prochaine fois...

Le prochain premier samedi du mois, c’est décidé, j’enfourche ma bicyclette, avec ou sans Paulette...

Auteur : Jules [source de l'article]