mardi 9 septembre 2008

A vélo à l'Amap

Un supermarché ne pourait survivre sans automobile puisqu’il est situé essentiellement en périphérie de ville et donc qu’il dépend de la sur-mobilité des ménages. A moins que ce ne soient les ménages sacrifiant aux exgences de sur-mobilité qui se croient dépendants du concept de supermarché. C'est vrai quoi, y'a des grandes places pour garer des grandes voitures avec des grands coffres pour mettre des gros packs de cola et d'eau minérales dedans. Le tout plus cher qu'au détail parce que bon, qui va aller vérifier les prix alors que les produits soi-disant en promo et leurs homologues au prix habituel sont disséminés sur plus de 1 500 m² de surface commerciale, hein ?
S'aventurer à vélo dans ces zones commerciales, souvent excentrées et toujours aménagées en fonction des besoins des seuls automobilistes, relève autant du non sens que du sport extrème. Parvenu à atteindre l'entrée du complexe sans se faire écraser, ayant résolu le casse-tête du parquage de son véhicule, le cycliste urbain se demande ensuite rapidement ce qu'il a à gagner à passer une heure ou davantage dans un dédale de rayons d'où il ne pourra guère ramener que l'équivalent d'un panier ou deux, mais certainement pas le contenu de tout un caddie.

Bref, par souci de praticité, d'art de vivre, mais aussi pour leur santé mentale, nombre de cyclistes urbains optent davantage pour les commerces de proximité.
En matiére de transport et d'alimentation, les marges de manoeuvres restent à la main de chacun et les utiliser à bon escient pourrait permettre, sait-on jamais, d'impulser une évolution positive.
Partout dans le monde, de plus en plus de gens cherchent à se nourir autrement - se libérer du racket des intermédiaires/transformateurs/empoisonneurs tout en défendant une agriculture humaine. Un pont jeté entre producteurs heureux de son activité et personne ayant besoin de s'alimenter et plaisir à le faire, entre milieu rural et milieu urbain. Une manière de restaurer, autant symboliquement qu'en pratique, l'interconnexion, la symbiose nécessaire entre toute forme de vie et ce qui produit les moyens de sa subsistance.

Soucieux de sortir de sa posture passive du consommateur, le cycliste lassé des grandes surfaces croise, à un moment où à un autre, une Association pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP). L'acronyme désigne, en France, un partenariat de proximité "à ma portée" entre un groupe de consommateurs et une ferme locale, basé sur un système de distribution de « paniers » composés des produits de la ferme.

Pour le paysan, c'est l'assurance du maintien de son activité agricole grâce à la garantie d'un revenu stable et cohérent; pour le consommateur, des aliments frais, de saison, souvent biologiques ; pour les deux partenaires, un prix équitable. Le tout permettant de court-circuiter un intermédiaire gourmand de marges arrières et d'emplois précaires : la grande distibution.

Voici une liste non exaustive d'Amap dans le maine et Loire, dont une,"L'Aneth" qui distribue ses paniers à la MPT de Monplaisir, 3 rue de l'Ecriture, à Angers (contact : amaplaneth@gmail.com)

1 commentaire:

velo.rution a dit…

100% d'accord et pour enfoncer le clou, AMAP rime souvent avec modernité et rapidité, nombreuses sont les AMAP ou association qui propose la préparation de ces paniers sur internet, il ne reste plus qu'a faire un petit détour avec son vélo porteur et en 10 minutes le tour est joué :-)
J'en profite moi aussi pour donner une adresse dans le Sud-Isère (bien loin d'angers...): le Biau Panier